MALAKULA  - VANUATU                                            19/09/2018

Malakula est la deuxième plus grande île du Vanuatu et la plus diversifiée, culturellement et linguistiquement, avec plus de trente langues différentes parlées.

Certaines des meilleures danses traditionnelles viennent de l'île.

Les noms donnés aux groupes culturels primaires sont : Petit Nambas et Big Nambas. Malakula a une population estimée à environ 25.000 sur les zones côtières et autour de 1.500 à l'intérieur des terres accidentées.

 

Le nom "Malakula" a été donné par COOK, d'après une expression française triviale : "Mal au Cul".
Cook a voulu exprimer les difficultés importantes qu'il avait rencontré lors de son séjour dans cette île : pas toujours si sympathiques que cela, ces "bons sauvages".

Nous sommes ici : juste en face d'AMBRYM où nous allons demain, voir notre premier volcan vraiment en activité.

 Nous assistons, comme d'habitude, aux danses traditionnelles du village. Ici, hommes et femmes sont séparés pour les danses, y compris en ce qui concerne la place où ont lieu les danses ; entres les danses des femmes et celles, peu de temps après des hommes, nous devrons nous déplacer. Il y a beaucoup de tabous. La danse des hommes est la "célèbre" NALAWAN" qui est un rite de passage de l'enfance à l'âge adulte - pour les garçons - après circoncision, vers l'âge de 12 ans.

 Ce matin, nous sommes accueillis au village de MELIP ; l'accueil en musique , sur une plage de 
                                          sable noir, est toujours aussi sympathique.

Comme d'habitude, lors du passage de l'AUSTRAL, l'école est fermée !! L'occasion est trop belle pour tous les enfants et leurs prof de venir "voir les blancs". Ils participent à l'accueil ; la plupart parlent un peu Français, qu'ils apprennent en tant que 3° langue officielle.

 Dans le village, nous rencontrons la dernière femme à avoir eu le crane déformé et allongé après la naissance. Ce rituel a disparu, mais quelques personnes âgées - hommes comme femmes- en portent encore les traces.

Il faut savoir que ce rituel n'est pas spécifiques de ces "sauvages" !! À Toulouse, cette tradition a perduré jusqu'à l'aube de la Première Guerre mondiale, lui valant même le nom de «déformation toulousaine». Pratique qui remonte jusqu'au néolithique (on retrouve des crânes déformés dans la nécropole de Vieille-Toulouse) et qui a touché tous les continents du Pérou à la Mongolie, filles comme garçons, la déformation crânienne consiste à malaxer le crâne encore mou du nouveau-né. Ce sont ensuite des coiffes très serrées qui donnaient cette forme particulière à la déformation toulousaine : allongée vers le haut ou vers l'arrière. 

Voyez : www.ladepeche.fr/article/2016/09/12/2416697-quand-les-toulousains-deformaient-le-crane-de-leurs-enfants.html 

OU https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9formation_volontaire_du_cr%C3%A2ne

Côté "performance" (danse rituelle), cela semble très authentique mais pas vraiment esthétique.

La première danse est effectuée par des femmes lors de la cérémonie de circoncision des jeunes adolescents.

Cette "maison" en feuillage représente le ventre de la femme, d'où sortira à la fin de la cérémonie, non pas un enfant, mais un "devenu adulte".

                                             Les guerriers arrivent pour la NALAWAN.

Ils utilisent toujours leur pirogue traditionnelle ; creusée dans un tronc. Le balancier est attaché par des bouts de ficelle.

Plage de sable noir - village de MELIP.

L'après-midi, débarquement sur une plage très belle, à CAROLINE BAY. Sable blanc, palmiers, la plage idéale. Malheureusement, le mauvais temps nous poursuit. Peu de passagers descendent.

Quand je vous disais que plus nous avancions, plus nous allons vers un monde plus proche du notre : pendant que je fais la sécurité zodiac, mon infirmière va visiter le "dispensaire" qui apparemment est beaucoup mieux équipé ; elle a même la surprise d'entendre la télévision en Français : l'Infirmière locale est abonnée à Canal + !!!!

Un peu plus loin, au milieu de la baie, un zodiac "plateforme" pour les gens qui veulent faire du PMT. Je suis en "sécurité" sur la plateforme. Ce qui ne m'empêche pas de me baigner ; les coraux sont magnifiques (les plus beaux du voyage jusqu'à maintenant) ; malheureusement, il fait vraiment froid quand on sort de l'eau. Retour anticipé sur le bateau : mon infirmière Magali a été appelée pour deux personnes malades ; je la rejoins rapidement pour la prise en charge. 

Ce soir, je suis invité avec Evelyne, la spécialiste volcan, par deux couples.