MOTA-LAVA    VANUATU                                17/09/2018

C'est l’Ïle la plus grande et la plus haute (411 m. ou 1 348 pieds) de la chaîne Est des îles. À 270 mètres au large de sa côte méridionale, attaché par de hauts coraux que l'on peut traverser à marée basse, se trouve l'îlot de Ra, d'une superficie de 50 hectares.

L'habitude de désigner l'île comme Mota Lava a ensuite été empruntée par les missionnaires du XIXe siècle de la langue voisine Mota. Les habitants de Mota Lava appellent leur propre île Mwotlap.

Mwotlap désigne également la langue parlée par les habitants de Mota Lava. C'est la langue la plus parlée des îles Banks, avec environ 2 100 locuteurs.

Mota Lava a été observée pour la première fois par les Européens lors de l’expédition espagnole de Pedro Fernández de Quirós, du 25 au 29 avril 1606. Le nom de l’île a ensuite été inscrit sous le nom de Lágrimas de San Pedro.

Mota Lava est composée d'au moins cinq stratovolcans basaltiques. Deux des cônes, Vetman et Tuntog, sont bien conservés. Vetman est un cône pyroclastique au centre de l’île avec un cratère de sommet brisé. À l'extrémité sud-ouest de l'île, Tuntog est un cône composite doté d'un cratère de 500 mètres de largeur.

Le rocher, emblématique de la petite île de Rah. Il y aurait eu une projection d'énormes blocs, par le volcan, il y a très, très longtemps.

La plage d'où nous ferons du snorkeling cet après-midi.

Les écoliers en uniforme sont tous venus nous voir ; comme partout ailleurs, quelques blonds et 3 ou 4 albinos, sans protection solaire .... contrairement à la Nouvelle Calédonie, où l'Etat Français a mis en place des actions préventives : conseils et distribution gratuite -et à vie - de crème solaire (super écran total, spécial pour les albinos).

Sur ce petit caillou de 50 hectares, il y a à peine 150 habitants (ce qui fait au moins 3% d'albinos + ceux que l'on a pas vus) ; mais il y a deux communautés, d'origine différente et ayant chacune leur langue - il ne se comprennent pas - ou mal - entre eux. Par contre, quasiment tous parlent anglais et la plupart comprennent le Français.

L'évolution vers la civilisation continue : j'ai même aperçu une adolescente avec une tablette ; les villageois ont quelques bungalows qu'ils louent aux touristes ; une trentaine de bateaux viennent chaque année ; pour la plupart des petits voiliers privés ou des catamarans "commerciaux" de 12 passagers ; il va sans dire qu'ils n'ont pas souvent l'occasion de voir des gros bateaux comme le notre. C'est la première fois que PONANT aborde cette île avec un de ses bateaux. les villageois ont tout prévu pour nous séduirte.

Ceci est la célèbre "danse du serpent" ; c'est la seule île - dans tout le VANUATU - qui fait cette danse.
Explications : depuis des dizaines de générations, les locaux produisent (comme dans bcp d'autres îles) des monnaies de coquillages  (on verra plus loin comment ils la fabriquaient).
Ces monnaies étaient stockées dans une grotte, sous un rocher sacré. Ce rocher aurait également été envoyé par le Dieu Volcan il y a très longtemps (comme ceux qui sont sur la plage) ; ce rocher est au milieu de leur îlot ; une grotte s'est creusée dessous ; ils y cachent leur trésor, leur monnaie et le fameux "serpent tricot rayé" qui est leur animal totem garde ce trésor.
En son honneur, ils dansent régulièrement la "danse du serpent".
Ces tricots rayés ressemblent à ceux de Nouvelle Calédonie, mais avec d'autres couleurs : ils sont Noirs et Blancs.

Voici les fameuses monnaies-coquillages (qui ne sont quasiment plus utilisées actuellement)

Une femme est chargée de récolter les coquillages et de les couper en fines rondelles.

Une autre femme utilise un bâton spécial, dans lequel elle insère le coquillage et qu'elle frotte longuement pour le polir et l'amincir au maximum.

Puis une autre femme en fait des colliers.

Les femmes seules sont autorisées à travailler et à produire cette monnaie.

Ce sea plus facile à voir sur la vidéo qui, malheureusement, ne rentre pas sur le blog.

Nous aurons aussi des démonstrations de production de feu (voir la vidéo également) ; grâce à un tronc et un bâton d'une autre espèce d'arbre + de l'étoupe de noix de coco séchée, ils arrivent à faire du feu en moins d'une minute - et sans allumette. Même sous la pluie...

Voici le rocher sacré ; nous ne sommes pas autorisés à y monter. Seuls certains hommes ont le droit.

Retour au bateau en fin de matinée. L'après midi sera réservé à une sortie en PMT autour des rochers épars dans l'eau.