Le nom Kanazawa, qui signifie littéralement le marais d’or, prend sa source dans une légende qui raconte qu’un paysan, Imohori Togoro, lavait de la poussière d’or dans un marais local.
Vers le milieu du 16ème siècle, la secte bouddhiste Ikko met en place un gouvernement religieux à Kanazawa.
En 1583, Maeda Toshiie, le serviteur supérieur d’Hideyoshi Toyotomi, qui gouvernait l'ensemble du pays, s’installe dans le château de Kanazawa. La famille Maeda régnera pendant près de 300 ans, jusqu’à la 14ème génération.
Pendant toute cette période, la famille Maeda sera considérée comme le deuxième plus grand Daimyo (puissant souverain féodal) après le Shogun Tokugawa (le gouverneur central).
La puissance financière de la famille basée sur la récolte du riz fut largement investie pour promouvoir la culture et l'apprentissage.
De nombreuses activités traditionnelles et culturelles virent ainsi le jour avec l’avènement de certaines formes d’artisanat manuel (par exemple, le travail de la feuille d'or), des activités plus subtiles et profondes (par exemple, la cérémonie du thé et le théâtre Nô) et le raffinement de la gastronomie (l’invention de la cuisine Kaga et des friandises japonaises).
Ces fleurons de la culture japonaise ont été transmises au fil des générations et ont perduré jusqu’à nos jours.
Au cours de la modernisation du Japon pendant la période Meiji (à partir de 1868), Kanazawa
restera en retrait du développement industriel que connurent Tokyo, Osaka et Nagoya.
Port de Kanazawa: MURYOUJI PIER No.3 - 無量寺埠頭3号
Avant hier, à Busan, en Corée, nous devions recevoir une grosse commande de médicaments car nous commençons à manquer de beaucoup de molécules. Cette commande a été passée par mon prédécesseur depuis plus de deux mois. Nous sommes restés avec l'infirmier sur le bateau, ne pouvant aller en excursion, pour recevoir la commande, la vérifier, ranger les médicaments, refaire les listes, modifier les tarifs, etc ... Attente, attente toute l'après midi (nous arrivions à Busan à midi) ; comme nous aurions dû nous y attendre, rien n'est arrivé ... Peut être avant la traversée, à Hakodate, le 31
Dommage car, pourtant, tout le reste est arrivé : plusieurs dizaines de tonnes de marchandises, notamment le vin pour tout l'Alaska.
Le soir, c'était la première "soirée des officiers"
Chaque officier recevait à sa table des croisiéristes qui s'étaient, auparavant, inscrits sur une liste. J'avais juste demandé de recevoir des francophones plutôt que des anglophones ; malheureusement, un couple d'Australiens, une Américaine (du Texas) et une Ecossaise ont "absolument" voulu dîner avec le médecin et l'infirmier !!! La soirée a été très fatigante ...
Hier, j'ai reçu une nouvelle formation sur le bateau : "lifeboat instruction" ou : tout savoir sur les chaloupes en cas d'"abandon ship". Une chaloupe est mise à l'eau et l'officier sécurité nous prend, par groupes de 10, pour nous expliquer ce qu'il faut savoir sur ce que contient une chaloupe (gilets de sauvetage, rations de survie, trousse de première urgence, radio VHF, signaux de détresse, transpondeurs, etc ...). Mon infirmier en a été dispensé et a pu aller en excursion ...
Hier soir, s'est tenue la dernière "crew party" avant le "positionning" (c'est comme cela que l'on appelle la traversée). J'espère pouvoir insérer quelques photos. En attendant, en voici quelques unes de la précédente "crew party" qui a eu lieu juste après mon arrivée, début mai, et à laquelle je ne savais pas que les officiers étaient conviés.
Ce matin, je pars en excursion pour la journée.
Au départ du quai, nous nous dirigerons vers le Jardin Kenroku, l’un des 3 plus beaux jardins du Japon, que nous atteindrons après 30mns de route.
Grand classique de tous les jardins japonais : des tapis de mousse qui remplacent le gazon.
Nous avons raté la période des cerisiers en fleurs (de fin mars à mi avril suivant les régions) mais nous sommes en pleine saison de floraison des iris et des azalées ; toujours très présentes au Japon.
Les Japonais viennent se faire photographier devant l'étang ; pour tout Japonais, le jardin est quelque chose d'indispensable pour être heureux ; malheureusement, la plupart d'entre eux, vivant en ville, n'ont pas la possibilité d'en avoir un ; chaque période de la vie (bien sur les mariages mais aussi les réunions professionnelles ou familiales) nécessitent la photo de groupe ...
Tout est nettoyé à la main, balayé méticuleusement.
Ci dessous, quelques photos intéressantes : en pleine ville (nous sommes sortis du jardin et nous dirigeons vers notre prochain objectif : la cérémonie du thé dans un temple bouddhiste) je tombe sur des employés municipaux (nous avions déjà assisté à la même scène dans d'autres villes mais je n'avais pas pu la photographier) : tous les arbres de la ville sont taillés chaque année "à la japonaise"
A gauche, vous pouvez voir les arbres "avant" et à droite, les mêmes, "après" ...
Tout est prêt : comme partout, il faut retirer les chaussures avant d'entrer : c'est la règle dans tous les temples bien entendu, mais aussi quand on entre chez quelqu'un, chez le dentiste, dans les ateliers et même dans certaines boutiques. Dans certains endroits, il y a même des chaussettes prêtes car il ne faut pas non plus marcher pieds nus.
La cérémonie du thé est quelque chose de très important dans le Japon traditionnel et d'extrêmement codifié ; c'était une activité scolaire à part entière, obligatoire pour tous les enfants (comme les mathématiques ou l'activité sportive). Depuis quelques années, modernisation oblige, ce n'est plus obligatoire à l'école publique ; par contre, toujours en vigueur dans les écoles privées ; il y a même des écoles spécialisées dans cet apprentissage.
Chaque geste est méticuleusement répété : le pliage de la serviette, la tenue du bol, les présentations du traditionnel gâteau qui accompagne la "dégustation" du thé, les inclinaisons mutuelles qui vont avec, etc ...
Pour nous, touristes, le maître de cérémonie (le seul homme) nous a fait une "version courte" ; la vraie cérémonie dure ... 4 Heures !!!
Voici le "fameux" gâteau qui accompagne le thé : à base de farine de haricot rouge (!!) très sucré (mais vraiment très sucré)... Mais cela permet de faire passer le thé vert, affreusement amer. En fait, je suis injuste, on déguste plusieurs sortes de thé vert : le premier est extrêmement amer et ressemble plus à une soupe qu'à du thé ; puis on nous offre un thé un peu moins amer mais toujours d'une belle couleur verte ; quasiment phosphorescent.
En fait, après 3 semaines passées au Japon, j'ai apprécié l'homogénéité : un Jardin, une Maison de Samouraï, un Château, un Jardin, puis une Maison ancienne (qui ressemble à toutes les autres maisons de samouraï) et bien sur un jardin, autour d'un Château ....
Après avoir déjeuné dans un restaurant local...
......Nous explorons le quartier bien préservé d’Higashi Chaya-gai, où vivaient les geishas.
(La maison des geishas ressemble, devinez à quoi : à une maison de Samouraï ; vous n'aurez donc pas de photos non plus ...)
Au décours de notre promenade, voici une façon bien pratique de ranger 4 voiture quand on a un garage collectif pour deux voitures seulement :
Au Japon, pour avoir le droit d'acheter une voiture, il faut faire la preuve que l'on a une place de garage ...
Ensuite, nous visitons une poterie ; le prix des porcelaines, faites à l'ancienne est prohibitif ..
Petit détail amusant : au Japon, les services de table ne comprennent pas 6 ou 12 pièces mais cinq ...
Autre détail trivial mais très important en pratique ; tous les urinoirs (sauf certains récents destinés
aux touristes) sont à hauteur de japonais ; c'est à dire au raz du sol. Pour uriner, il faut se mettre à genou dès que l'on dépasse 1 m 70. ; pareil pour se laver les mains.
Je n'ai pas mis d'objet pour bien voir l'échelle mais faites moi confiance, l'urinoir est à moins de 80 cm du sol !!
Voilà pour aujourd'hui ; journée bien remplie ; très fatigante mais très intéressante, surtout la cérémonie du thé.
Dernier petit détail amusant : il est quasiment impossible de trouver une poubelle "municipale" dans les rues des villes, sur les plages ou dans les zones touristiques (contrairement à ce qui se fait en Europe et aux Etats Unis pour que la ville soit propre).
En fait, les Japonais sont tellement respectueux des autres qu'ils ne veulent pas imposer à autrui le travail dégradant d'avoir à retirer et nettoyer les poubelles. Chaque Japonais prend donc consciencieusement ses propres ordures et autres déchets avec lui et les ramène à la maison où il va les traiter le mieux possible pour avoir le moins de travail à donner aux personnes chargées de ce travail dégradant ...
Donc, quand vous avez une bouteille vide ou un bout de plastique dont vous voulez vous défaire ; pas de solution. Il faut le ramener à la maison ... ou sur le bateau pour nous. Pas très pratique, mais cela fonctionne ; tout est largement aussi propre que chez nous (voire bien plus).